Restaurer la rigueur seghorienne pour une presse de qualité

L’ancien journaliste et formateur au Cesti Birama Diadji Touré était ce mercredi 14 décembre l’invité des traditionnels carrefours d’actualité de l’école de journalisme. Venu présenté son livre Ambivalence ou Mémoires de retraite, l’ex présentateur à la radio-télévision sénégalaise (RTS) a dépeint en filigrane la situation actuelle de la presse sénégalaise.
 Le livre retrace la vie active tant professionnelle que religieuse de l’ « homme de radio ». Quoiqu’il n’ait jamais fait d’étude de journalisme, Birama Diadji Touré a marqué son temps dans le milieu des médias sénégalais et même allemand avec son passage à la Deutsche-Welle. « Mis au pied » avec sa nomination au poste de conseiller technique du directeur général de la télévision nationale, Diadji Touré ne lâche la pratique du journalisme. « Suite à ma nomination, j’ai initié  Press Club qui est une émission mensuelle dans laquelle les invités discutent de faits de société qui interpellent les politiques. C’est cette liberté que j’ai noté dans la presse écrite que j’ai voulu transférer dans le petit écran. Les articles dont il était question de discuter étaient même tirés de la presse écrite » soutient le journaliste écrivain. Il précise ainsi que le journaliste doit être sélectif dans le traitement dans le traitement de l’information mais surtout étudier le milieu afin de savoir ce qui pourrait intéresser son public.

  Partant de ce postulat, M. Touré constate avec amertume la pratique du journalisme dans le pays.  « Il faut revenir à la rigueur seghorienne » laisse-t-il entendre. Avec un niveau de langue faible, une absence de formation mais aussi le manque de professionnalisme qui prévaut dans le milieu, Diadji Touré préconise de revisiter les pratiques de Léopold Sédar Senghor qui était intransigeant avec les journalistes lorsqu’ils commettaient des erreurs dans la pratique de leur métier. Il a aussi dénoncé les tiraillements au sein des entreprises de presse qui ne font que multiplier le lot de problème du journalisme au Sénégal.

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