A Keur Massar, le tapage est diurne et nocture.


crédit photo: waawfiche
Pas moyen de fermer l’œil le jour, la nuit c’est encore pire à Keur Massar. Dans cette zone, la pollution sonore inquiète plus d’un. Elle perturbe la quiétude des habitants, parfois complices. Si ce ne sont des simbs[1], ce sont des opérations de set-setal [2]ou encore le, plus souvent des chants religieux qui finissent d’exaspérer les keur-massarois.

La nuit du vendredi 07 avril au samedi 08 avril est encore marquée par la sempiternelle série de « cérémonies religieuses ». Avec des battements de tambours et des chants à peine audibles, les soi-disant baye-faal [3]hantent le sommeil des habitants. Plus loin dans le temps, ces réunions ou dahiras se tenaient tous les soirs du jeudi et parfois vendredi. Dans ces rencontres, les gens apprenaient les rudiments de leur religion. Mais maintenant, ces rencontres se tiennent du lundi au dimanche, du matin au soir et de surcroît avec des haut-parleurs à forte expansion. Et pourtant, dans la religion, il est formellement interdit de porter atteinte à la quiétude de son prochain. Encore mieux, les guides que les organisateurs de ces manifestations disent honorer insistaient dans leurs prêches l’importance du bon voisinage. Considérant tout ceci, il ne serait pas étonnant de se demander si c’est ça la religion islamique ? Puisque des milliers de gens, qui n’ont que la nuit pour se reposer et récupérer un peu, se voient retourner au travail avec le sommeil de la veille inassouvi tandis que ces jeunes passent toute leur journée à dormir.

Le clou du spectacle, c’est les séances de simbs qui ont durées quatre (4) jours successifs et la population, impuissante ou dirait-on coupable d’impuissance regarde désabusée ces hordes d’enfants courir çà et là, incontrôlables, tels de petits diables.

M. le président, où en êtes-vous avec votre loi pénalisant les cérémonies nocturnes sans autorisations ? On se souvient en 2012 du général Pathé Seck, alors ministre de l’intérieur, qui tapait sur la table pour l’application efficiente de la loi. En 2014, vous-même M. le président, vous disiez prendre la situation en main pour que cette situation cesse. On commençait à espérer voyant les interventions musclées des forces de l’ordre pour interdire les cérémonies nocturnes sans autorisation. Mais hélas, on s’était réjoui trop vite car ces opérations ont coupé court tout d’un coup. Alors pourquoi M. le président ? Mais comme disait l’autre, il ne faut jamais prendre pour comptant ce que disent les politiciens car ce ne sont que des propos électoralistes.

D’ici la résolution définitive du problème, à Keur Massar le sommeil reste léger et la migraine règne en maitre.





[1] Cérémonie pendant laquelle un homme se déguise en lion et se comporte comme tel en poursuivant les imprudents qu’il trouve sur son chemin.
[2] Opération de nettoyage collectif organisée dans les quartiers le plus souvent par les jeunes.
[3] Les adeptes de Cheikh Ibra Fall, un disciple de Serigne Touba

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