Au secours des plantes médicinales

Et si la médecine conventionnelle était tributaire de la pharmacopée? En tout cas, à en croire la stratégie de l'Organisation Mondiale de la Sante  pour la médecine traditionnelle pour 2014-2023, cette dernière dont la qualité, la sécurité et l'efficacité sont avérées, participe à la réalisation de l'objectif d'un accès aux soins universel. Cependant, la disparition des plantes et arbustes constituent un frein au développement de cette médecine. c'est le cas au Sénégal. C'est la raison du livre du Colonel Papa Momar Faye intitulé Plantes médicinales et savoirs locaux : un patrimoine économique, social et culturel menacé de disparition au Sénégal. Il était face aux étudiants du Cesti ce mercredi pour sa présentation.




Pour la plupart des habitants de certains villages au Sénégal, les arbres ne servent pas seulement à se nourrir ou à procurer de l'ombrage. Encore mieux, ils soignent. Seulement, avec certaines pratiques agricoles et une forte urbanisation, ces plantes disparaissent  progressivement.  Pour alerter  sur la protection cette biodiversité, l'ex agent technique des eaux et forêts qu'est le colonel Papa Momar Faye a publié un livre qui témoigne de la nécessité de préserver cette flore. " 81 plantes médicinales ont disparu dans la zone nord constituée des régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Louga, Saint-Louis et Matam" a-t-il fait savoir. Parmi ces plantes on peut citer le calotropis procera ou Pommier de Sodome ou encore l'acacia nolitica.
Ces disparition sont pour la plupart dues à une surexploitation de ces plantes par certains guérisseurs traditionnels qui ne se contentent pas seulement d'en soigner les malades, ils les vendent aussi. Ainsi donc, la recherche du profit est un des causes la situation décriée par l'auteur dans son livre
En dehors de ces potentialités médicinales, ces arbres sont aussi une manne financière pour l'Etat du Sénégal. Selon le colonel, Faye, la gomme arabique, un produit très convoité, foisonnait jadis dans certaines localité du pays. Et si l'Etat, par un réaménagement du code forestier déstructurait son exploitation, il y gagnerait gros. 

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